• 2 mai 2022

Production des eaux de process : des évolutions à venir ? - 29.04.2022

  • Presse
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Grands consommateurs d’eau, les industriels ont des exigences de qualité nécessitant des traitements poussés. Tout est possible techniquement parlant, dans un cadre réglementaire qui donne de premiers signes d’évolution.

La plupart des branches industrielles consomment de fortes quantités d’eau dans leur procédé même. Quelle qu’en soit la source (eau de forage ou de rivière, réseau municipal voire recyclage), cette eau doit répondre à des critères de qualité très stricts. Il en va de même, d’ailleurs, pour les eaux destinées à la production de vapeur ou au refroidissement (déminéralisation, absence de silice, surveillance bactériologique), usages que l’on peut difficilement assimiler à de simples “utilités” comme le lavage des sols… Dès lors, quelles sont les technologies disponibles pour la production de ces eaux ? Les contraintes réglementaires sont-elles en train de “bouger” ? Tour d’horizon d’un paysage sans grande nouveauté mais en constante évolution.

La désinfection, une étape obligée

BIO-UV Group, initialement spécialiste de la désinfection par UV-C a racheté triogen®, une filiale de Suez fabricant des ozonateurs. BIO-UV Group propose donc désormais les deux technologies. « L’ozone est à la fois un désinfectant et un fort oxydant, ce qui apporte un plus. En revanche, il peut réagir avec des composés chimiques présents dans l’eau, ce qui n’est parfois pas adapté » explique Alain Nguyen, ingénieur technico-commercial chez Bio-UV Group. La société installe de nombreuses solutions par l’ozone pour des applications en aquaculture et aquariums car le pouvoir oxydant de l’ozone clarifie l’eau. La rémanence de l’ozone, même si elle est limitée, présente également un intérêt pour certaines applications. « L’idée d’utiliser l’ozone pour désinfecter l’eau des tours aéroréfrigérantes (TAR) commence à faire son chemin. En raison du risque de légionelles, en particulier, les opérateurs de TAR doivent ajouter des biocides, comme l’isothiazolinone, qui sont de plus en plus réglementés pour leurs effets environnementaux. De l’ozone dosé en continu à faible dose peut les remplacer. On peut d’ailleurs associer les deux technologies sur une TAR : un réacteur UV pour traiter l’eau “neuve” d’appoint et un ozonateur sur l’eau qui tourne en boucle, afin d’éviter la contamination et détruire les films bactériens dans la tour. Même si certains opérateurs n’ont besoin que de l’UV… » précise Alain Nguyen.


L’ozone a une durée de vie courte, se retransformant rapidement en oxygène dans l’eau. Certaines industries, comme la pharmacie, exigent néanmoins des eaux “zéro ozone”. « Dans ce cas, nous pouvons installer un réacteur UV après l’ozonateur car, à une certaine dose, les UV détruisent l’ozone. Nous l’avons fait par exemple pour les laboratoires Uriage, dans l’Isère » se souvient Alain Nguyen. En général, cependant, lorsque l’ozone est exclu, il suffit de recourir à l’UV. C’est ce qu’a fait Bio-UV Group pour une usine de Saint Jean produisant des quenelles et ravioles prêtes à consommer. « A la sortie de la chaîne de production, il faut refroidir les produits par choc thermique dans de l’eau glacée, avant le conditionnement. Évidemment, tous les produits chimiques, ozone ou antibactériens, sont exclus de ce bain. Or l’eau tourne en boucle toute la journée avant d’être remplacée. Pour éviter les problèmes microbiologiques, nous avons installé un réacteur UV qui la désinfecte en continu » expose Alain Nguyen.

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