Ultraviolets et énergie solaire : avec BIO-SUN, BIO-UV Group rend l'eau potable en Haïti

Domaine d'activité Eaux potables
Localité Haïti

Malgré la proclamation du droit à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement par les Nations Unies en 2010, l’accès à l’eau potable reste toujours inégal dans le monde. Un problème majeur qui sévit chaque jour un peu plus du fait de l’accroissement exponentiel de la population et du réchauffement climatique qui raréfie les ressources et l’accès à l’eau, surtout dans les zones désertiques et les régions les plus reculées du monde.
Source de vie et de développement économique, l’eau est malheureusement aussi source de maladies et de mort. L’eau insalubre est en effet un fléau méconnu (ou mal connu) et silencieux.

Face à ce constat alarmant, BIO-UV Group a décidé de mettre à profit son expérience dans le traitement de l’eau par ultraviolets pour concevoir BIO-SUN, une borne autonome capable de filtrerdésinfecter et purifier l’eau grâce aux rayonnements ultraviolets et à l’énergie solaire ! Notre objectif ? Rendre l’eau potable accessible à tous !

Un système ingénieux, novateur, qui remplit déjà toutes ses fonctions en Haïti. Retour sur un projet collaboratif au service de l’humanité !

L’accès à l’eau potable dans le monde

bio-sun

Aujourd’hui, près de 2,2 milliards d’êtres humains dans le monde ne peuvent toujours pas assouvir leurs besoins quotidiens en eau. Les conditions d’accès sont parfois défavorables voire inexistantes amenant ainsi 144 millions de personnes à consommer de l’eau non potable. Résultats : 2,6 millions d’individus meurent chaque année de maladies liées à l’eau polluée, comme le choléra, la typhoïde, la dysenterie ou bien encore la polio. C’est la première cause de mortalité au monde.
L’accès à l’eau potable demande souvent des investissements financiers et humains très importants auprès d’ONG et associations internationales humanitaires pour rendre l’eau accessible en quantité mais aussi, et surtout, en qualité.

Pour pallier ce problème, BIO-UV Group a conçu BIO-SUN, une borne autonome de traitement de l’eau, adaptée aux situations de pauvreté, qui permet d’éradiquer les micro-organismes pathogènes présents dans l’eau et responsables de maladies hydriques qui sévissent particulièrement dans les zones péri-urbaines défavorisées.

« Cette borne autonome a été développée pour pourvoir au besoin en eau potable dans les lieux isolés, les pays défavorisés et les townships des grandes villes »

Benoît Gillmann, Président et fondateur de BIO-UV Group

BIO-SUN, UNE BORNE D’EAU POTABLE AUTONOME QUI COMBINE FILTRATION ET DÉSINFECTION GRÂCE AUX ULTRAVIOLETS ET AU SOLEIL

Traitement UV BIO-SUN

Pour assurer sa double mission, filtration et désinfection de l’eau, la borne BIO-SUN est composée d’un filtre à zéolithe (une pierre volcanique qui retient les particules en suspension), d’un panneau solaire ainsi que d’un réacteur BIO-UV équipé d’une lampe à ultraviolets. Développée en partenariat avec la société Phaesun pour la partie photovoltaïque du système, son fonctionnement est très simple ! Tout d’abord, l’eau arrive dans un réservoir soit manuellement, grâce à un bouchon et par un contenant de 20 litres, soit au moyen d’un raccordement au réseau d’eau (ou intégrée à une pompe reliée à un fleuve ou un forage).

« Il ne faut pas oublier que dans les pays en développement, notamment en Afrique, ce sont les femmes et les enfants qui portent l’eau. Il fallait simplifier le processus d’alimentation pour le rendre accessible à tous  », rappelle Benoit Gillmann. « La borne elle-même a été conçue pour ne pas être trop encombrante : elle mesure 1,20 mètres de haut et pèse 100 kilos » précise-t-il.

Une fois dans le réservoir, l’eau est filtrée avant d’être désinfectée grâce aux rayonnements ultraviolets. Elle est ainsi purifiée et débarrassée des virus et bactéries les plus coriaces comme le choléra. L’eau devient consommable !

bio-sun avantages

La puissance du réacteur est calculée pour traiter l’équivalent de 500 litres / heure avec 400 J/m² d’ensoleillement. BIO-SUN peut ainsi délivrer 2m3 d’eau potable par jour et ainsi répondre aux besoins vitaux quotidiens de 80 à 100 individus tels que définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), soit 25 litres d’eau chacun. Compte tenu de son alimentation photovoltaïque, et avec sa batterie intégrée, le système BIO-SUN fonctionne 4 heures par jour et a une autonomie d’environ 3 jours quand le soleil se fait désirer.

Contribuer au développement de l’économie locale

Dans les pays d’Afrique et d’Asie, l’installation et la maintenance des systèmes sont souvent réalisés par des entreprises locales.
« Impliquer la population locale dans l’entretien de la borne permettra également de créer un peu d’activité économique autour de l’installation », espère Delphine Benat-Rassat, l’une des responsables de Lysa, entreprise spécialisée dans la gestion et la maintenance durable de l’eau, qui a coopéré avec BIO-UV Group dans la mise en place des bornes BIO-SUN à Saint-Marc en Haïti et formé les personnes sur place à la maintenance et à l’entretien du système. En effet, afin de sensibiliser la population locale, une personne est désignée pour s’occuper de la borne et distribuer l’eau.

« La responsabilisation est la formule idéale pour que l’équipement dure longtemps », souligne Benoît Gillmann

Quatre bornes solaires pour fournir de l’eau potable en Haïti

En 2011, BIO-UV Group a envoyé une borne BIO-SUN à la commune de Saint Marc en Haïti, pays frappé de plein fouet par une épidémie de Choléra à la suite d’un séisme dévastateur et meurtrier survenu en 2010. Par la suite, d’autres bornes seront installées dans le pays : en 2013 à l’orphelinat de Sœur Flora (sur l’île de la vache) et au village de Bois Bouton, en 2016 à l’école de Fond-des-Blancs à Torbeck.

bio-sun madagascar

Une fois arrivée sur les lieux, la borne BIO-SUN est montée par les équipes présentes sur place, aidées des populations locales. Il convient ensuite d’installer les panneaux photovoltaïques.
Certains projets ont connu quelques particularités. Pour l’orphelinat de Sœur Flora et l’école de Fond-des Blancs, les panneaux solaires ont été installés sur le toit du bâtiment à l’abris des regards. Il a fallu également installer un tank, une solution provisoire en attendant la fin de construction des puits, pour récupérer l’eau de pluie dans le village de Bois-Bouton et à l’école de Fond-des-Blancs.

« Notre école a plus de 10 ans et depuis tout ce temps, et pour 109 enfants, 18 professeurs et jardinières d’enfants, cinq cuisinières, nous utilisions des cartouches filtrantes en porcelaine, avec charbon actif et ions d’argent à l’intérieur, montées sur des seaux. De quoi obtenir de l’eau potable mais pas en quantité suffisante car le débit est très lent ! Nous utilisons environ 80 litres d’eau pour boire uniquement, le lavage des mains et de la vaisselle se faisant avec de l’eau non traitée. Aujourd’hui, avec BIO-SUN, nous pouvons laver la vaisselle, les mains des enfants avec de l’eau propre ! Nous en utilisons quotidiennement 320 litres. La vie est complètement différente quand on ne doit pas attendre de rentrer chez soi, vers 3h ou 4h pour étancher sa soif sous une chaleur de plomb !  »

Myriam Sillien-Labbé, fondatrice de « L’école du village » à Torbeck

L’accès à l’eau salubre dans le monde progresse, mais les efforts restent encore nombreux pour réaliser l’un des 17 Objectifs du Développement Durable (ODD) fixés en 2030. Il reste moins de 10 ans pour tous les atteindre. Restons mobilisés !

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