• 25 juillet 2023

Tourisme : sur le littoral héraultais, des initiatives fragiles pour économiser l’eau

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Face aux enjeux de sécheresse et de pénurie d’eau, les ambitions des professionnels sont confrontées aux freins réglementaires.

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La Reut, encore trop peu utilisée en France

Sur les berges de l’étang de Thau, avec plus de 40 000 curistes par an, et 1,5 million de nuitées au compteur, un autre poids lourd du tourisme a pris les devants. Depuis 2017, les thermes de Balaruc-les-Bains recyclent les eaux de rinçage de ses soins. « Les boues naturelles, aux vertus thérapeutiques, sont recyclées et réutilisées grâce à une technique peu énergivore. Les eaux traitées par UV repartent dans les canalisations pour le nettoyage des routes ou l’arrosage », explique le directeur général de l’établissement. La première station thermale de France, qui réhabilite ses bâtiments et prévoit un nouvel hôtel en 2026 projette une blanchisserie plus économe en eau, ainsi qu’un système de refroidissement de l’établissement par les eaux recyclées.

C’est également un système de traitement par UV qu’a choisi d’installer la commune de la Grande-Motte pour arroser son golf de 90 hectares. Alors que les greens sont montrés du doigt pour leur consommation d’eau potable, la communauté de communes a investi dans le Reut (réutilisation d’eaux usées traitées). « Les eaux usées de la station d’épuration, traitées via un réacteur UV, installé par BIO UV group, sont acheminées par une canalisation de 2,5 km. Grâce à un stock tampon de 1 700 mètres cubes, on ne prélève qu’une partie destinée à l’arrosage », explique Isabelle Sost, porte-parole de l’entreprise héraultaise. Un gain estimé de 250 000 mètres cubes d’eau par an, soit 50 % d’économie d’eau pour la station balnéaire. « La Reuse [autre acronyme pour la Reut, NDLR] a tout son intérêt pour les communes du littoral qui rejettent les eaux usées à la mer. Mais elle ne peut pas se faire partout, continue-t-elle. Dans le soutien d’étiage, les rivières doivent être maintenues à flot pour réalimenter les nappes. »

De plus petits acteurs ne manquent pas non plus d’initiatives. À Sète, sur la plage privée La Ola, l’eau des douches publiques est filtrée et traitée pour être réutilisée dans les toilettes. Le système, installé en début de saison par une société montpelliéraine, a coûté 6 000 euros. Il sera amorti sur deux ans. « Je l’aurais fait de toute façon, assure le propriétaire, Claude Herzog, car le gaspillage d’eau m’insupporte. » Ici aussi, les clients devraient apprécier le geste, pas si dérisoire.

Lire l’article de Le Point

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