• 18 avril 2023

Avec un nouveau dirigeant, BIO-UV Group veut imposer sa solution sans chimie

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Créé en 2000 à Lunel, le groupe Bio-UV change de direction. Le nouveau PDG Laurent-Emmanuel Migeon affiche des ambitions de forte croissance dans le secteur de la désinfection naturelle des piscines.

Laurent-Emmanuel Migeon est arrivé au sein de Bio-UV Group en 2018 au poste de directeur général délégué. À 54 ans, il devient PDG du groupe de Lunel, expert de la désinfection des eaux par ultraviolets, électrolyse de sel ou ozone, succédant à cette fonction au fondateur Benoît Gillmann. Ingénieur agronome et titulaire d’un MBA de l’Insead, Laurent-Emmanuel Migeon a déjà participé à l’introduction en bourse de Bio-UV pour une levée de 10 millions d’euros en juillet 2018. Il a aussi mené, en 2020, l’augmentation de capital du groupe de 12,7 millions d’euros, réunis auprès d’investisseurs institutionnels français et internationaux.

Classé pour la première fois parmi les 1000 sociétés à la croissance la plus dynamique en Europe par le Financial Times, Bio-UV Group affiche une progression de son chiffre d’affaires de 53 % en 2022, dont 16 % en organique, pour atteindre 51,3 millions d’euros. Son résultat d’exploitation a quadruplé pour se situer à 4,1 millions d’euros.

Occuper la première place française de son secteur

« Après une telle croissance, j’entends consolider en 2023 nos forces et notre savoir-faire », explique Laurent-Emmanuel Migeon. Une expertise concentrée autour de quatre marchés qui utilisent des technologies communes de désinfection de l’eau sans chimie. Le marché principal de Bio-UV est celui du traitement des eaux de piscines privées et collectives, grâce à des technologies naturelles, sans chlore. Son savoir-faire repose sur l’électrolyse au sel, les réacteurs à UV-C, affectant l’ADN des bactéries et bloquant leur reproduction, et sur l’ozone utilisée pour sa capacité oxydative qui casse les molécules.

Bio-UV group ambitionne ainsi de devenir le leader français du traitement de l’eau de piscine sans chimie. « Ce segment de marché représente aujourd’hui 20 millions d’euros de notre chiffre d’affaires, ce qui nous classe vraisemblablement en position de numéro 2 français. Nous passerons à la première place lorsque nous aurons atteint les 30 millions d’euros », prévoit Laurent-Emmanuel Migeon. Pour accélérer ses gains de part de marché, Bio-UV a mis en place une stratégie de croissance externe ces cinq dernières années. En 2019, il faisait l’acquisition de la société écossaise Triogen, filiale de Suez et spécialiste du traitement par ozone, suivie, en 2021, de l’achat du Toulousain Corelec, concepteur et fabricant d’électrolyseurs. Les sites toulousains et écossais emploient chacun trente-cinq collaborateurs, sur les 170 salariés que compte le groupe.

REUSE, une solution attendue de recyclage de l’eau

Le traitement par UV des eaux de ballast dans le maritime constitue le deuxième marché de Bio-UV. Les secteurs industriels et aquacoles, d’élevage de saumons en Écosse, en Norvège, au Chili, ou ostréicole, avec la maison Tarbouriech à Marseillan au portefeuille clients, représentent le troisième vecteur de développement du groupe. Enfin, dans un contexte critique de préservation de la ressource en eau, la solution REUSE, commercialisée depuis quinze ans par l’entreprise, suscite un intérêt grandissant.

« Après les énergies renouvelables, vient le temps des ressources en eau renouvelables. Et REUSE, grâce à sa désinfection par UV, permet de recycler les eaux usées traitées dans les stations d’épuration. Cette eau devient sanitairement compatible avec des usages d’irrigation agricole ou d’espaces verts, de maraîchage et de nettoyage des trottoirs », développe Laurent-Emmanuel Migeon. Bio-UV souhaite voir REUSE occuper près de 10 % de son chiffre d’affaires d’ici à trois ans.

Le groupe réalise à ce jour 50 % de son chiffre d’affaires à l’export, dont un tiers en Europe. « Nous allons chercher à développer le grand export, en particulier les États-Unis, qui représentent le premier marché mondial des piscines. Nous prospectons actuellement des réseaux de distribution pour nos systèmes au sel », conclut Laurent-Emmanuel Migeon.

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